Kalachakra Info

février / mars 2023

Paroles de Maîtres, Sa sainteté le Damaï-Lama

"La guerre, c'est monstrueux"

Ce texte est issu d'une conférence de Sa Sainteté datant de 2016. Traduction par Franck.


"Bien entendu, la guerre et les grandes institutions militaires représentent les plus grandes sources de violence dans le monde. Que leurs objectifs soient offensifs ou défensifs, la seule raison d’être de ces organisations très puissantes est de tuer des êtres humains. Nous devrions réfléchir attentivement à la réalité de la guerre. Nombre d’entre-nous ont été conditionnés à considérer le combat militaire comme excitant et séduisant : une opportunité pour les hommes de prouver leur compétence et leur courage. Dans la mesure où les armées sont légales, nous pensons que la guerre est acceptable ; d’une manière générale, personne ne considère la guerre comme un acte criminel, ou le fait de l’accepter comme une attitude criminelle. En fait, nous avons subi un lavage de cerveau. La guerre, ce n’est ni attirant, ni séduisant. C’est monstrueux. Sa vraie nature est celle de la tragédie et de la souffrance.

La guerre moderne est menée avec différents types d’armes, et nous sommes tellement conditionnés à les voir comme sensationnels que nous considérons tel ou tel équipement comme une pièce remarquable de technologie sans se rappeler que, s’il est effectivement utilisé, il tuera des êtres vivants. De plus, la guerre ressemble fortement à un incendie dans la mesure où elle s’étend. Si une zone s’affaiblit, le commandement envoie des renforts. C’est jeter des personnes vivantes dans un incendie. Et pourtant, comme on nous a lavé le cerveau, nous ne tenons pas compte de la souffrance de chaque soldat. Aucun soldat ne veut être blessé ou mourir. Aucun de ses proches ne souhaite qu’il soit blessé. Si un seul soldat est tué ou mutilé à vie, ce sont au moins cinq ou dix personnes (ses proches et ses amis) qui souffrent aussi. Nous devrions être horrifiés de la manière dont la tragédie se développe, mais nous sommes trop remplis de confusion.

Peu importe le degré de malveillance ou de méchanceté des nombreux dictateurs meurtriers qui peuvent actuellement opprimer leur nation et causer des problèmes internationaux, il est évident qu’ils ne peuvent pas faire de mal à autrui si leur organisation militaire n’a pas été acceptée et tolérée par la société.

Nous devrions en avoir assez de la violence et des tueries autour de nous. Si un être humain est tué par un animal, c’est triste, mais si un être humain est tué par un autre être humain, ce n’est pas pensable. Nous devons faire un effort pour nous considérer les uns les autres comme des êtres humains, comme des frères et des sœurs."

Le billet de la directrice


Chers amis du dharma,

C'est une pluie de bénédictions qui se déverse sur le centre parisien et le centre de retraite au printemps et à l'été 2023. Trois grands maîtres nous font l’honneur de leur présence pour notre plus grand bonheur et celui de l’infinité des êtres. Leur amour du monde rayonne… et fait rayonner le monde malgré l’agitation.

Jhado Rinpoché va conférer l’initiation de Kalachakra fin avril, Ling Rinpoché va conférer celle de Tara verte début juin, et Guéshé Damdul nous éclairera à propos de la patience et de l’interdépendance en juillet à Saint Cosme.

Cet été, nous retrouverons aussi à Saint Cosme Guéshé Dakpa Tsoundou, Vénérable Gyaltsen, Vénérable Denyeu, François et Philippe ; ils seront tous présents pour vous aider à transformer votre esprit et recevoir les bienfaits du Dharma.


Élisabeth

Initiations de Kalachakra et de Tara verte : appel a bénévoles

Le centre Kalachakra est heureux et honoré de recevoir deux grands maîtres à Paris :

le Vénérable Jhado Rinpoché à Paris les samedi 29 et dimanche 30 avril pour l’initiation du tantra de Kalachakra ,
ainsi que Son Éminence Ling Rinpoché à Paris le dimanche 4 juin pour l'initiation de Tara verte

Si vous souhaitez nous aider à l'organisation de ces évènements et saisir cette opportunité afin de permettre au plus grand nombre de pouvoir assister à ces précieux enseignements dans de belles conditions et créer des mérites pour le bonheur de tous, n'hésitez pas à nous rejoindre !

En effet, pour organiser ces événements, nous lançons un appel à bénévoles. Vous pouvez nous aider pour l'une de ces visites ou les deux. Après avoir rempli le formulaire ci-dessous, nous vous proposerons un entretien téléphonique avec une des coordinatrices. Elle vous expliquera comment les évènements vont se dérouler et verra avec vous comment vous pouvez nous aider.


Accès au formulaire de bénévolat


Focus sur les derniers enseignements de Sa Sainteté à Bodhgaya

Conférence de décembre 2022 à Bodhgaya : un sentiment de "chez soi" pour de nombreuses personnes

Plus de 65000 fidèles ont assisté aux enseignements d'hiver de Sa Sainteté le Dalaï-Lama à Bodhgaya, dans le Bihar (Inde), du 29 décembre 2022 au 1er janvier 2023. Il s'agissait de sa première visite à Bodhgaya depuis trois ans, la dernière remontant à janvier 2020, juste avant que la pandémie ne change le monde.

Outre les nombreux Tibétains, des personnes venues des régions himalayennes, notamment du Népal, du Ladakh et du Bhoutan, étaient présentes, certaines portant de magnifiques costumes locaux brodés. Parmi les 3700 participants étrangers, on comptait des gens de Mongolie, de la République bouddhiste russe de Kalmoukie et de Corée. Cette fois-ci, il n'y a pas eu de visiteurs du Tibet ou de Chine, en raison des nombreuses fermetures de frontières liées à la pandémie.

Bodhgaya déborde d'énergie. Les restaurants et les hôtels qui avaient survécu aux fermetures dues à la pandémie étaient à nouveau pleins, on pouvait voir partout des vendeurs de rue et des mendiants, et il y avait une atmosphère de carnaval dans l'air poussiéreux.

Des étudiants de la FPMT du monde entier se sont rendus à Bodhgaya pour assister aux enseignements. Pour beaucoup, c'était la première fois qu'ils revenaient depuis les derniers enseignements que Sa Sainteté avait offerts en janvier 2020. Beaucoup ont voyagé directement depuis le monastère de Kopan au Népal après avoir assisté à la première reprise du “cours d’un mois en novembre” depuis 2019.

Sa Sainteté a enseigné pendant trois matinées à partir du 29 décembre sur le Commentaire de l'Esprit d'Éveil de Nagarjuna. Traduit simultanément dans de nombreuses langues, il a également été diffusé en direct pour ceux qui ne pouvaient pas y assister en personne. Le public pouvait également suivre les débats sur plusieurs écrans géants, tandis que des moines couraient parmi la foule avec du thé au beurre salé et du pain tibétain frais et chaud.


Le premier jour des enseignements, les moines Theravada, principalement issus des deux monastères thaïlandais de Bodhgaya, ont ouvert les débats en chantant le Karuniya Metta Sutta en pali, les paroles du Bouddha sur l'amour bienveillant. Sa Sainteté a commencé par dire : "Ce lieu, le siège de l'illumination, est le plus sacré des sites associés au Bouddha. Ailleurs, il a enseigné les Quatre Nobles Vérités et les Trente-sept Harmonies de l'Illumination, mais ici, on nous rappelle l'essence de tous ses enseignements, qui est de discipliner l'esprit pour le bénéfice des êtres sensibles étendus comme l'espace."

Avant de prononcer les vœux de bodhisattva, Sa Sainteté a fait part de son expérience récente au temple Wat-pa Thai : "J'ai vu une peinture du Bouddha devant moi sur le mur, et lorsque j'ai réfléchi au Bouddha, j'ai eu l'impression que le Bouddha était descendu et avait caressé ma tête, il y avait des sucreries et j'ai eu une vision très claire que le Bouddha m'avait donné un chocolat parmi les sucreries." Sa Sainteté a ajouté que si nous mettons en pratique ce que le Bouddha a enseigné, il est raisonnable de penser qu'il sera satisfait.

Le troisième jour, Sa Sainteté a conféré l'initiation d'Arya Tara en disant : "Ici, au nom de ce grand rassemblement de personnes, il m'a été demandé de donner une autorisation liée à Arya Tara." Sa Sainteté a ensuite donné l’initiation des Vingt-et-une Taras. "Pendant que je procède aux rites préparatoires, veuillez prier Arya Tara pour que le dharma s'épanouisse, que les gens se portent bien et que les enseignants et les personnes réunies ici vivent longtemps. N'oubliez pas que plus vous vivrez longtemps, plus vous aurez l'occasion d'accumuler des mérites. De plus, comme Avalokiteshvara (Tchenrezi) est assis sur la couronne de ma tête, vous partagez tous un lien spécial avec lui, ce qui signifie qu'il prendra soin de vous dans la vie après la vie."

Big Love - Morceaux choisis -  #19


Le 5è cours de méditation de kopan (suite - 1973)

Chaque mois, nous vous proposons un extrait en français de "Big Love", la fameuse biographie de Lama Yéshé (Traduction par Michelle).

La photo, sur laquelle on distingue Lama Yéshé et Lama Zopa, montre les participants à la session annuelle en 1973.

  

photo : la première tente utilisée pour le cours
[Une jeune anglaise qui faisait une fixation sur Rinpoché, avait posé de gros problèmes durant le cours. Un jour que Lama était avec Ken Meece, elle fit à nouveau parler d’elle. Ken raconte : ]

« Soudain, elle était en haut sur le toit plat, criant et hurlant. Il était évident que c’était une âme en grande détresse. Lama se leva d’un bond et me demanda de l’accompagner pour négocier avec elle. Il s’inclina devant elle plusieurs fois sans rien dire, le visage plein d’inquiétude. Quand il eut capté toute son attention, il la remercia d’être là. « Elle est ici pour m’aider, me dit-il. Elle est ici par compassion. »  Quand elle recommença à gémir et à pleurer, se laissant tomber comme un sac sur le sol, Lama lui dit : « Merci d’être ici, de m’aider. Tu es venue pour prendre sur toi toutes mes souffrances. Merci, merci, merci. »

Il continua ainsi pendant dix bonnes minutes. Ensuite, comme pour la convaincre que sa souffrance lui avait été enlevée, il commença à manifester de plus en plus sa joie allant jusqu’à danser autour d’elle. Elle continuait à hurler, même si de temps en temps, au travers de ses larmes, elle regardait Lama faire ses cabrioles. Elle s’apaisa progressivement. Tandis qu’elle retrouvait son calme, lui faisait de même, tout en lui accordant tout le crédit de son bonheur. « Tu as beaucoup de compassion, lui disait-il. Je suis guéri, ma souffrance est partie. Tu l’as emportée. » Il n’y avait pas la moindre trace de condescendance ou d’ironie dans ses paroles. Il semblait lui être sincèrement reconnaissant. Finalement, elle s’essuya la figure et le remercia aussi. Puis elle se leva et partit. Je lui dis que je pensais qu’il l’avait guérie. « Ma joie d’être délivré de la souffrance était aussi sa joie à elle. »


Lama Yéshé était très intéressé par les « cures de paroles » en psychothérapie, surtout pour leur possibilité de venir en aide aux personnes suicidaires. Il disait que pour eux, faire des pujas ne suffisait pas. La psychologie archétypale de Freud l’intriguait, ainsi que la façon dont certains pouvaient franchir le fossé culturel entre l’Est et l’Ouest. Il s’intéressait beaucoup à la théorie qu’une séparation survenant dans la petite enfance pouvait expliquer le développement d’une psychose plus tard.

Ceci dit, en dépit des soins de Lama, la jeune anglaise n’était pas guérie. Une fois qu’elle était sur la colline, se lamentant et hurlant, Lama demanda qu’on lui verse un seau d’eau sur la tête. Elle se mit instantanément à boitiller et redescendit tranquillement à Bodnath. »

Peu de temps après, Lama dit à Ken Meece qu’il était temps pour lui de rentrer à la maison. « Il me mettait dehors ! Le lendemain, il me dit que j’avais déjà un maître, que Jésus était mon maître. « Regarde, dit-il en dégageant son châle de son cou, me révélant une petite croix en or sur une chaîne, tu vois ? Moi aussi, je suis chrétien ! » Durant nos derniers cours, Lama me demanda de lui enseigner le christianisme, ce que je fis en m’inspirant d’un ouvrage de Carl Yung, “Réponse à Job”.

À notre dernière rencontre, il me dit de ne jamais cesser de méditer, insistant sur le fait que pour lui, le principal problème chez les chrétiens et les juifs en Occident tenait au fait qu’on ne leur apprenait pas à méditer. Aussi me mit-il en garde : « Quand on enseigne des doctrines, il faut toujours se rappeler que chacune d’elles fut à un moment donné, l’expérience directe de la vérité pour quelqu’un. Alors vérifie toujours ce que l’on te dit ou ce que tu entends, à la lumière de ta méditation. »

Mars au centre Kalachakra

Retrouvez ci-dessous le tableau du programme de mars
ainsi que les suggestions d'Arnaud concernant les événements marquants.

 

 

Nous commençons le nouveau programme mars-août en beauté avec plusieurs nouveaux programmes et événements à ne pas manquer :

-        La transmission orale de Manjushri avec Andy Wistreich du 3 au 5 mars. Pour ceux d'entre vous qui ont déjà reçu l'initiation de Kalachakra (avant les chanceux qui la prendront en avril), Andy Wistreich, un grand érudit et un grand pratiquant de ce tantra, va finir de commenter la présentation de la phase de génération de Kalachakra qu'il enseigne depuis plusieurs années. Si vous êtes intéressés, vous pouvez faire un mail à : info@centre-kalachakra.net. Plus d'information ici : https://centre-kalachakra.com/event/la-transmission-orale-de-manjoushri-yasas-2023-03-03-2023-03-05-1302/register

-        Initiation à la pleine conscience avec François pendant 5 samedi à partir du 4 mars. C'est un nouveau programme de la FPMT que François va présenter. Il propose une introduction à la pleine conscience et aux diverses techniques méditatives servant à la développer dans la tradition de lama Tsongkhapa.  Plus d'informations et inscription ici : https://centre-kalachakra.com/event/introduction-a-la-pleine-conscience-2023-03-04-1332/register

-     Une journée d'introduction à la méditation vipassana est prévue le 4 mars, si vous souhaitez en savoir plus avant de faire une retraite ou simplement passer la journée à méditer si vous êtes déjà familier. Plus d'informations et inscription ici : https://centre-kalachakra.com/event/introduction-a-la-meditation-vipassana-2023-03-11-1240/register

-        Les 16 attitudes avec Virginie un lundi sur 2 à partir du 6 mars. Que vous ayez déjà suivi ce programme ou qu'il soit nouveau pour vous, c'est l'occasion de vous immerger dans cette sagesse millénaire et de contempler la manière de mettre en pratique les attitudes requises pour une existence heureuse. Chaque session sera consacrée à une attitude et Virginie y fera également écho dans les méditations du matin qu'elle guide régulièrement. Les sessions forment un tout mais il est aussi possible de les suivre indépendamment. Plus d'informations et inscription ici : https://centre-kalachakra.com/event/pratiquer-les-16-attitudes-2023-03-06-1282/register

-        Soirée de pratique pour le jour des miracles le 7 mars. Nous célébrerons la fin des 15 jours de miracles qui suivent Losar avec une pratique du gourou yoga du Bouddha Shakyamouni. Joignez-vous en ligne pour pratiquer ce jour où les mérites sont démultipliés. Plus d'informations et inscription ici : https://centre-kalachakra.com/event/jour-des-miracles-2023-03-07-1293/register

-        Science et Bouddhisme avec Vénérable Gyaltsen et Philippe le 19 mars. Vénérable Gyaltsen et Philippe dialogueront entre eux et avec les participants sur le fonctionnement de notre esprit et en particulier sur la manière dont l'idée de soi émerge. Philippe est un psychologue-chercheur en science cognitive spécialisé en particulier sur les travaux de Varéla (avec qui Sa Sainteté a créé le Mind and Life institute), et plus largement sur une approche cognitive du bouddhisme et de la méditation. Cela devrait être passionnant ! Plus d'informations et inscription ici : https://centre-kalachakra.com/event/science-et-bouddhisme-2023-03-19-1266/register

-        Pour préparer le centre de retraite au printemps, nous organisons un nouveau chantier jardin-forêt du 22 au 26 mars. Si vous avez envie de participer, rendez-vous ici : https://centre-kalachakra.com/event/chantier-jardin-foret-2023-03-22-2023-03-26-1339/register

-        L'entrainement de l'esprit en 7 points avec Guéshe Dakpa continue le mardi 21 mars. Il est toujours temps de se joindre à ce programme d'enseignement qui commente le célèbre texte de Guéshé Chekawa. C'est en particulier une bonne opportunité de suivre des enseignements pour ceux qui ne sont pas disponibles le week-end. Plus d'informations ici : https://centre-kalachakra.com/event/entrainement-de-l-esprit-en-7-points-2023-03-21-1268/register


Rencontre avec Guillaume

Guillaume est bénévole dans le groupe de réflexion portant sur la transition écologique à Saint Cosme.
Propos recueillis par Arnaud.

Comment as-tu découvert le Centre Kalachakra ?


C’est grâce à notre ami Google (rires) ! J’ai fait un stage de yoga en Inde en 2017 et j’ai adoré la partie méditation. Quand je suis rentré, j’avais envie de creuser et d’aller plus loin. J’ai tapé les mots « méditation » et « Paris 10 » dans la barre de recherche internet ; et j’ai vu qu’il y avait des centres tout autour de moi. J’ai fait confiance à mon intuition et je me suis rendu directement au Centre Kalachakra. Je suis tout de suite tombé amoureux de son énergie, de son esprit, de son accueil et de sa bienveillance. 


Dans mon initiation, j’ai également eu la chance d’avoir une bonne fée. En parlant de ma démarche autour de moi, j’ai découvert qu’une amie d’amis fréquentait le même lieu. On n’avait jamais eu l’occasion de se croiser jusqu’alors. Une femme extraordinaire et rayonnante ! Nos échanges réguliers m’ont motivé à aller plus loin. Elle m’a notamment encouragé à faire ma première retraite. Je suis très reconnaissant d’avoir trouvé une personne avec qui échanger. Elle m’accompagne encore aujourd’hui dans mon parcours ! Un grand merci Clélia !


Le Centre est une bouffée d’oxygène qui réunit des personnes d’âges, de parcours, de milieux et de motivations très différents. C’est une vraie richesse qui donne beaucoup d’espoir. J’apprécie qu’il n’y ait pas de dimension mercantile. Un vrai temps de pause dans une société tournée en permanence vers la consommation et l’argent.


Quelles sont tes premières expériences et tes pratiques ?


J’y suis allé très progressivement et je me considère encore aujourd’hui comme un débutant. Et c’est ce que j’adore ! Même si c’est paradoxal, c’est la difficulté à méditer qui m’encourage dans la pratique. Les perturbations rencontrées questionnent la notion du “je”.


Tout d’abord, j’ai participé régulièrement à la méditation du mercredi. Cela m’a permis de me familiariser avec les grands principes. Les intervenants ont des approches complémentaires et partagent leur expérience. Les temps d’échanges permettent de prendre conscience des difficultés communes et d’entendre des perspectives différentes. Ce sont des « joyeux moments d’exploration », comme j’aime à les appeler. Ensuite, je me suis intéressé aux autres activités. J’ai par exemple suivi pendant un weekend « les 16 attitudes pour mieux vivre ». Je les recommande à tous ! Grâce à Virginie, il y a une vraie intelligence collective. Je suis ressorti avec de vrais outils.


As-tu déjà suivi des retraites ?


J’ai suivi ma première retraite Vipassana en 2019. Une semaine avant - heureusement sinon je ne serais pas venu - j’ai réalisé qu’elle était en silence. Pas de téléphone, pas de livre, pas d’écriture, pas d’écran... C’était une semaine magique avec son lot de questionnements, de doutes, de déconstruction. J’en ai suivi une deuxième et j’espère pouvoir bientôt suivre ma troisième. A chaque fois, une nouvelle aventure !
Enfin, j’ai aussi participé à la retraite « La voie graduée de l’Éveil » menée par François. J’ai particulièrement apprécié le travail sur l’impermanence, l’interdépendance et les émotions.


Sans oublier cette période étrange du confinement. Le Centre a fait preuve d’agilité en proposant de nouveaux formats en ligne pour nous accompagner. Des rendez-vous précieux pour traverser ensemble cette crise du vivant à la fois sanitaire et de sens.  Le centre de Saint Cosme en Vairais est un cadre idéal pour se ressourcer. C’est toujours une joie de retrouver les personnes, même en silence. 


Comment t’impliques-tu au Centre ? Peux-tu nous parler un peu plus de la collecte de dons et des réflexions sur une campagne de crowdfunding en lien avec la transition écologique ?

J’ai travaillé plus de 10 ans dans le mécénat et la levée de fonds, dans le domaine de la culture. Le Centre se posait notamment la question de dépenses liées à la transition énergétique. J’ai participé à un petit groupe de réflexion. C’était très formateur car le monde associatif est très différent du monde du travail. J’ai tenté de comprendre les motivations, de comprendre les freins. Je pense que l’approche retenue par le groupe est la bonne !


Comment vois-tu l’avenir ?


L’énergie du centre est incroyable. Je suis très admiratif de l’implication des bénévoles. J’aimerais me dégager du temps pour m’impliquer plus. Plus largement, je souhaiterais continuer ce chemin à la fois d’introspection mais aussi d’ouverture. J’aimerais explorer le sacré, explorer d’autres traditions. J’ai quelques projets dans mon carnet des rêves : Saint Jacques de Compostelle, l’infini du grand large au bord de l’Hermione, Dharamsala … pour n’en citer que quelques-uns !

Séquence rétro : dans les archives du centre Kalachakra


Chaque mois, nous ressortons du grenier une photo qui nous rappelle de jolis moments.

C'était en 2018... un certain bénévole nommé Christophe traduit les paroles de Guéshé Damdul à Saint Cosme.

Sans quitter son corps, il change de vie en 2020 pour devenir novice, avant de prendre la pleine ordination et devenir... Vénérable Jinpa.

  

La lettre de la fpmt